Matthis, engagé pour la cause de la déstigmatisation des maladies mentales et bénévole à la Croix-Rouge, nous livre aujourd'hui son récit portant sur sa maladie : le trouble schizo-affectif. A travers cet écrit, il souhaite nous aider à mieux comprendre la schizophrénie et à nous écarter des idées reçues que l'on pourrait avoir sur la maladie. Son texte est écrit avec beaucoup de force mais aussi beaucoup de finesse et d'intelligence. Je vous invite à le lire jusqu'au bout, à le partager et à en parler autour de vous. L'objectif de notre journal est de sensibiliser nos lecteurs à des sujets méconnus, nous avons donc besoin que nos articles voyagent.
Un immense merci à lui pour ce partage.
Récit d'une décompensation de schizophrénie
Cette histoire est la façon dont les symptômes de ma maladie, le trouble schizo-affectif
(schizophrénie liée à une bipolarité) se sont manifestés au cours de ma vie.
Chaque schizophrénie est différente donc aucune personne atteinte de cette maladie ne vit la même
chose.
En primaire
Je vois des choses passer devant les fenêtres et je ne réussis pas à analyser ce que c'est !!
Après vérification , il n'y a jamais rien eu.
Je pense donc que c'est dans mon imagination.
Durant cette période la vie n'est déjà pour moi qu'une fiction, je pense être filmé en permanence et
que ma vie est une télé réalité dont je ne suis pas censé connaître l'existence.
Je ne supporte pas la nudité car « ils » pourraient me voir nu !
On ne me dit pas la vérité mais je vais finir par le prouver un jour ou l'autre.
A l'école, les filles, en rentrant dans ma tête, peuvent me rendre amoureux d'elles comme elles le
veulent. L'amour est une mascarade, il n'y a rien de matériel, juste le désir d'une personne
choisissant pour l'autre.
Durant cette période, les délires sont faibles et je peux vivre sans trop de problème.
Cela a été supportable jusqu'à un certain point..
Au collège
En fait, ce n'est pas un film, les filles, une fois dans ma tête peuvent voir ce que je vois et entendre
ce que je pense. Elles communiquent avec moi à l'intérieur de ma tête. Moi ça m’énerve et je
m'embrouille avec elles pour qu'elles me foutent la paix. !!
Je suis maître de moi et c'est mon droit et pourtant je suis jugé sur tout ce que je pense et regarde...
Je me demande ce que je fais là, sur terre, et je pense que je suis mort dans le monde réel et que là,
sur terre, je revis ma vie à l'infini... Cela me permet de ne jamais mourir.
Je suis persuadé que la vie
sur terre est une fiction.
Les délires deviennent plus actifs mais il y a encore de longues périodes où ils n'arrivent pas, même
si petit à petit ils sont plus présents !!!
Au Lycée
Je sais maintenant que je ne suis pas mort dans un autre monde, mais que la vie sur terre est
constituée d'avatar, d'un jeu venant du vrai monde
C'est pour cela que je revis ma vie à l'infini car la partie s'est relancée. Comment gagner ce jeu, je
n'en sais rien et pourtant j'y participe.
Je sais que les femmes dans ma tête se servent de moi comme d'un jouet, elles me font souffrir en
entraînant des douleurs et des sensations dans mon corps, et arrivent à modifier ou intensifier mon
humeur à leur bon vouloir.
Elles veulent me contraindre à changer ma façon de penser et veulent que je fasse ce qu'elles
souhaitent.
Certaines me torturent par pur plaisir, d'autres font tout ce qu'elles peuvent pour que je les trouve
jolies en changeant mes perceptions. Elles aiment voir que je suis séduit et je ne gobe rien à ces
fausseries.
C'est à ce moment là que je découvre le pétard, avec lui je comprends plus de choses sur le jeu et les
manipulations que je subis.
C'est le début des grosses paranoïas ou j'entends mon prénom partout, ou chaque rire est une
moquerie envers moi. Les cris, eux, sont devenus des dangers.
Il est maintenant impossible de quitter les délires tant que les stupéfiants sont actifs.
Le choc à la tête
Mon état se dégrade lentement mais un jour alors que je suis saoul je me prends la quart d'un rebord
en béton et là c'est le traumatisme crânien !!
C'est la cause de l'accélération de tous les délires et c’est le facteur aggravant la puissance de mes
humeurs, les rendant dévastatrices et incontrôlables.
A ce moment je vis dans mon appartement et je suis mon BTS. Cela devient compliqué de suivre
les cours car la partie de moi même raccrochée à la réalité s'éclipse petit à petit...
De plus, je fume beaucoup à cause des douleurs du traumatisme. Je finis par fumer énormément
pour gérer mes nouvelles humeurs, ce qui déclenche les délires.
C'est un cercle vicieux qui se met en route.
J'ai des grandes phases de colère où je casse tout pour un rien et où les nerfs prennent le dessus, et
d'autres phases de dépression.
Je refais le monde en y incluant les délires.
Les femmes ne sont plus les seules à nous faire la misère. Il y a aussi des hommes,de leur côté, qui
ont choisi de les servir pour ne plus souffrir, je n'en ferais jamais partie !!
Ces personnes ont pris le contrôle du pays et d'autres... Ils nous formatent dès l'école.
La terre est devenue pour moi l'enfer alors que cela pourrait y être le paradis mais cela a été mis en
place par la bêtise des hommes.
Je me persuade aussi que Dame nature se vengera de tous les dégâts commis par l'être humain.
L'obsession du jeu
Le jeu devient une guerre réelle et les règles du jeu se précisent.
On a tous un capital de pouvoir, le
but étant de voler celui des autres pour en avoir plus. Pour se faire, il fallait faire souffrir ses
adversaires jusqu'à les « excommunier » c'est à dire les vider totalement de leur pouvoir.
Lorsque l'on est excommunié, on ne peut plus combattre mais on peut encore souffrir pour rien à la
suite d'attaques de gens sadiques.
Pour faire du mal à ses ennemis, on dispose d'armes comme faire pleurer, donner chaud ou froid,
donner faim, rendre la personne lourde ou séduire son adversaire. Si on succombe aux armes, on
perd du pouvoir, voir tout d'un coup on couche avec la personne qui vous a séduite.
Les femmes sont, à ce jeu, bien plus fortes que nous, car elles sont capables de communiquer
mentalement et s'apprennent des choses sur le jeu. Les hommes ne peuvent pas le faire car pour la
plupart ils ne connaissent pas l'existence du jeu. On sert donc de réserve à pouvoir et de souffre
douleur à moins de découvrir seul comment nous défendre.
Je me suis donc mis à me battre continuellement , tous les jours. Un jour j'ai amassé plus de pouvoir
que je n'en avais jamais eu et j'ai tout perdu, je ne peux plus me défendre. Toute ma puissance
disparue, je pète les plombs, je me suis mis une quarantaine de coups de couteau sur le bras,
heureusement le couteau n'est pas très aiguisé et les blessures sont bénignes.
Mais ces blessures m'ont transformé en « Cheyenne », je peux donc maintenant me battre pour
toujours sans avoir besoin de pouvoir. Je suis invincible, mais je peux encore souffrir. Je détruis
maintenant le pouvoir que je gagne. Si je bats tous mes ennemis, je peux arrêter ce jeu de malheur.
Dans les règles du jeu, je ne peux m'en prendre physiquement à mes adversaires sinon je dois
recommencer toute ma vie sans me rappeler de ma vie précédente. Il en est de même pour le
suicide.
Il est donc obligatoire de passer par le jeu pour le stopper.
L'appartement, un terrain de jeu
C'est les vacances de la Toussaint et je suis chez moi pour deux semaines, mais je ne suis jamais
retourné en cours.
Je mène des batailles bien rudes du haut de mon appartement, je suis une machine de guerre dans
ces affrontements.
Il y a désormais deux camps bien distincts, celui du bien commun dont je faisais partie. Ce camp
veut voir le jeu s'arrêter et rebâtir un monde meilleur. L'autre camp est celui que je nommais
« saloperie », ce camp voulait voir le jeu perdurer car ils voulaient se servir du jeu pour contrôler le
monde.
Je fume beaucoup dans l'appartement car j'ai l'arme du “shaman” qui me permet de purifier une
pièce avec la fumée et d’empêcher les malédictions. Je mets tellement de volée dans mes combats
que je deviens « maître suprême », et en hurlant ces deux mots je peux retirer du pouvoir à tous
ceux qui l'entendent.
Je suis persuadé que mes ennemis sont sadomasochistes car ils souffrent aussi mais ils veulent que
cela continue.
De nouveaux adversaires plus puissants arrivent, ils ont le pouvoir de « triche », ils sont comme des
« cheyennes » mais version « saloperies ». Je ne peux donc les battre et eux ne peuvent me battre. Il
faut donc que l'un d'entre nous souffre assez pour abandonner. Ces ennemis surpuissants, je les
appelle « les terroristes »
L'arme que j'utilise contre eux c'est le « martyr » , je peux donc leur faire ressentir mes douleurs.
Je passe mon temps à me frapper pour les faire fuir .
Je me regarde dans le miroir sans que je me
regarde vraiment mais j'observe l'ennemi dans ma tête droit dans mes yeux. Je bouge tout le temps
pour lutter contre l'arme « éléphant » qui essaye de m'empêcher de me mouvoir.
C'est pour cela que
la musique est toujours à fond pour m’entraîner.
Le gros de la guerre se passe devant chez moi, chaque voiture ou personnes qui traversent ma rue
deviennent amis ou ennemis.
Le pays étant à la bonne de la « saloperie », ceux ci envoient des gens du publique m'attaquer. Les
voitures de police me rendent fou de colère pour que je perde la tête. Les ambulances me rendent
faible pour que je ne puisse plus me défendre.
Heureusement les gens du bien commun m'aident, en
me redonnant de la force et en faisant bloc face à l'ennemi dans ma tête.
Les terroristes se sont glissés chez mes amis et ma famille, je dois me méfier de tout le monde.
Je comprends enfin que le jeu est une guerre de territoire. Il faut battre chaque personne d'un lieu
pour gagner le terrain et pouvoir utiliser les armes et le pouvoirs de toutes les personnes présentes
du lieu.
Une fois un bâtiment pris, on passe à la rue puis au quartier puis à la ville et ainsi de suite.
Tous les lieux sont des arènes de combat, plus on gagne et plus on est puissant. Il y a aussi des
arènes dans les familles qui déterminent des chefs de famille.
Les voix deviennent insupportables, je ne sais plus qui est dans ma tête car certaines personnes
peuvent utiliser les voix d'autres personnes !!
Ils veulent que je change de camp mais ils peuvent aller se faire mettre.
Dès que je pense quelque chose contre le jeu, je reçois une douleur et dès que je comprends quelque
chose de compromettant pour eux, ils effacent ma mémoire. Il faut donc tout noter !!
L’hôpital
Maintenant c'est fait, les délires ont pris le dessus. Il n'y a plus de place pour la réalité. Je vis
entièrement dans cette guerre imaginaire.
Je ne m'en sortirai jamais seul. Des amis sans se concerter ont appelé ma mère. Puis mes parents
sont venus. Ils ont fait venir un médecin, celui-ci a invité la police, eux m'ont pris de force pour me
mettre dans un ambulance.
Quand je comprends que je me dirige à l’hôpital, je me dis que je vais pouvoir les combattre et
stopper les ambulances qui m'attaquaient chez moi.
Je suis donc au CHU et j'attends qu'on m'amène faire un scanner du cerveau.
Je n'agresse personne dans l’hôpital, pourtant après le scanner 8 blouses blanches se sont jetées sur
moi pour m'attacher. Impossible de résister, ils sont trop nombreux.
J'ai foiré le combat, qu'est ce qu'il va se passer maintenant, je ne sais pas !!
Alors j'attends là, attaché... J'appelle une fois, deux fois, trois fois ….dix fois, il faut que j'aille aux
toilettes. On me dit qu'il faut que je fasse mes besoins attaché, devant eux et dans une chaussure en
plastique. C'est la honte !!! Donc je refuse, à deux doigts de me faire dessus.
Ensuite retour dans l'ambulance et direction EPSM où je me retrouve dans une chambre avec un lit,
un seau et une horloge, c'est la chambre d'isolement.
Shooté au valium, je vois les heures défiler. Je pense que je suis là pour toujours, ils veulent me
faire taire sur ce que je sais.
Les seules distractions sont les moments où on me donne à manger, lors de la distribution des
médicaments ou lorsque mon psychiatre passe pour me parler de choses que je ne me rappelle pas.
Trois jours d'isolement, les trois pires moments de ma vie.
Au bout d'un moment, on me laisse faire des tours dans le service accompagné pour qu'ensuite on
me ramène à ma chambre. Ces moments sont de plus en plus longs et je peux jouer au baby foot ou
dessiner.
Je ne suis pas bête et je sais que toute rébellion est vouée à l'échec, alors je fais ce qu'on me dit.
Je n'ai pas confiance en les soignants qui m'ont attaché et me gardent enfermé.
Ensuite je change de service, je peux m'y balader librement et prendre des douches quand je veux
ainsi que ne plus faire mes besoins dans un seau.
Je récupère mes affaires et peux recevoir de la visite.
Je me fais des amis dans le service et mon père me passe un MP3. J'écoute alors de la musique tout
le temps sauf quand je n'ai plus de batterie.
Quand je récupère mon téléphone je peux faire le roulement, ça devient mon arme pour passer le
temps.
A l'hôpital, les délires sont encore bien présents. L'équipe soignante nous vide de nos pouvoirs pour
qu'on ne puisse plus les combattre. Les personnes se battant avec moi dans ma tête ont été chassées,
je suis seul pour me battre.
A partir de cet instant, la partie de moi accrochée à la réalité gagne du terrain.
Je découvre que ne pas répondre aux voix est plus efficace que de les envoyer balader toute la
journée. Je ne parle plus dans ma tête.
Je comprends rapidement que d'écouter mon psychiatre est la seule solution pour sortir, alors je suis
ses instructions.
Chaque matin je me lève en me demandant ce que je vais faire de ma journée, je ne me suis jamais
autant ennuyé.
L’hôpital a été un traumatisme sur plusieurs points. Les journées sont longues et plus je m'ennuie et
plus je me bats contre l'équipe soignante qui me vide de mes pouvoirs et me laisse sans défense.
C'est lorsque je suis inoccupé que je délire le plus.
Je combats tout le temps mais je sais qu'ils sont imbattables car ils se rechargent dès qu'ils vont dans
leurs bureaux.
Je suis devenu claustrophobe dans ce lieu, je ne supporte plus les néons qui se reflètent sur ces murs
blancs, ça me pète le crâne.
J'attends avec impatience les visites de mes parents, mes cousins ou ma famille pour pouvoir me
balader dans le parc, jusqu'à ce que je puisse y aller tout seul.
Un jour, ma mère a fait stopper l'hospitalisation et je suis parti chez elle.
A la maison
A l’hôpital on m'avait proposé du cannabis, je n'en ai pas pris.
A l'heure d'aujourd'hui je n'y ai jamais retouché et j'espère que ça n'arrivera jamais.
Malgré cela chez ma mère c'est encore compliqué. La guerre n'est pas finie.
Il y a encore des choses à comprendre.
Ma couleur préférée est le bleu, j'en conclus donc que c'est la couleur du bien commun.
Le rouge est la couleur de l'ennemi.
Cela explique pourquoi ces couleurs sont partout, pub, logo, slogan...
Le triangle est pour moi le symbole de la « saloperie » car il représente leur système. En haut celui
qui prend le pouvoir de tous ceux qui sont en dessous, et en bas les moins puissants qui ne peuvent
plus se défendre.
Le cercle est lui le symbole du bien commun car il met tout le monde au même pied d'égalité.
Je pense que les mamans font perdurer le jeu en dirigeant les jeunes filles dans une voie de
tortionnaire en entrant dans leur tête dès toutes petites pour qu'elles ne prennent pas conscience de
la gravité de leurs actes.
Les jeunes hommes, eux, on leur fait oublier tout ce qu'ils voient à ce sujet en leur effaçant la
mémoire.
Les animaux eux sont des souffres douleurs, pratique pour de mauvaises personnes car ils ne
comprennent pas et ne se défendent pas.
Je comprends que le stress s'est immiscé dans la société pour que les gens soient dans un climat
permanent de flip, ce qui rend la collecte de leur pouvoir plus facile.
Je découvre une solution pour mettre fin au jeu, une solution à laquelle je n'avais pas pensé avant.
Il faut mettre le jeu à jour et prévenir tout le monde, pour faire une révolution.
La solution c'est les armes contre les larmes.
Avec le traitement, les délires se sont stabilisés voir même réduits lentement mais sûrement.
La partie de moi raccrochée à la réalité gagne du terrain et les délires ne sont pas actifs tout le
temps.
Aujourd'hui
La partie de moi qui était envahie par les délires se compare à un grand feu. Ce feu est aujourd’hui
éteint mais il reste des braises encore rouges et celles-ci ne s’éteindront jamais. A côté des braises
se trouve un tas de bois, d’un bois de plus en plus dense au fil du temps. Ce tas est la partie de moi
en phase avec la réalité. Moi-même je me trouve au centre du tas et des braises et je dois éteindre
les braises qui se rapprochent du tas de bois. Les braises s’étalent lorsque je souffle dessus et je
souffle dessus lorsque dans ma vie il se passe des choses très stressantes ou quand quelque chose
me rappelle le feu d’avant les braises.
Ça va beaucoup mieux, les délires sont toujours présents mais je garde le contrôle sur eux. Mes
humeurs sont stables et sont plus faciles à contenir.
Maintenant la vie a le même but qu’avant les délires.
Je ne me torture plus comme avant car je suis bien parti vers un rétablissement.
Cela fait 4 ans que je suis mon traitement et je suis stabilisé.
Ma vie est redevenue un plaisir.
Aujourd'hui j’habite toujours chez ma mère mais je compte prendre un appartement d'ici peu.
Mon but est maintenant de déstigmatiser les maladies psychiques pour qu'il soit plus facile
d'accepter nos troubles, et je souhaite devenir médiateur de santé pair (médiateur de santé :
médiation entre l'équipe soignante et le patient /pair : aider grâce à son vécu) pour aider mes pairs
dans leur parcours et être porteur d'espoir.
La décompensation d'un trouble psychique abîme le cerveau c'est pour cela que dans mon parcours
de rétablissement j'ai travaillé dans une ferme thérapeutique. J'ai également travaillé ma
concentration et ma mémoire avec des exercices de réhabilitation psycho sociale.Cela m'a
grandement servi.
Malgré ce que ma maladie m'a fait subir, je sais que l'on peut vivre correctement avec.
Il est important que les personnes atteintes et leurs proches soient au courant de cela.
Il faut rappeler également que la stigmatisation de nos maladies est notre pire ennemi, que ce soit
pour accepter nos troubles ou pour comprendre que le rétablissement est possible.
Je pense qu'avec des documents et des témoignages tels que celui-ci, il sera plus facile de
comprendre la schizophrénie et pourquoi pas trouver des méthodes thérapeutiques et
psychologiques et non médicamenteuses pour soigner les malades.
La psychiatrie évolue dans le bon sens, lentement mais sûrement, soyons donc porteur d'espoir."